Porte du Lienz

S'élever de la forêt domaniale de l'Ayré, vers les hauteurs pastorales et minérales du massif du Néouvielle, c'est progresser en lisière d’une forêt plantée pour protéger Barèges de l’érosion et des avalanches.
A ces hautes altitudes, le pin à crochets Pinus uncinata, devient le seul conifère arboré à régner. Il peut atteindre des âges de plusieurs centaines d’années. Altier dans les landes à rhododendrons et sur tourbières, il se courbe en solitaire tortueux quand ses racines s’ancrent dans les anfractuosités de granit. Décrit pour la première fois par le pyrénéiste et botaniste Ramond de Carbonnières au 18° siècle, son nom se décrypte sur ses cônes grâce à ses écailles pourvues de crochets.
Les bergers ont employé ce pin pour s’éclairer dans les cabanes pastorales en prélevant à sa base des torches (tèdes).
Même après dépérissement, sa silhouette noueuse et son écorce grisâtre s’offrent en sculptures végétales aux paysages du Néouvielle jusqu’à un record d’altitude de 2640m, sous le pic dets Coubous.

Revenir à la liste des portes